LE COMPORTEMENT
LE BON COMPORTEMENT ENVERS LES GENS
Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Et accorde un comportement aux gens, qui soit d’un bon caractère ».
Cela est un droit pour les gens.
Faire preuve d’un bon caractère avec les gens consiste à renouer par le salut et la générosité, les invocations pour la personne, et la demande de pardon pour lui, à lui rendre hommage, à le visiter.
Cela consiste encore à dépenser biens et autres avantages à celui qui a commis à votre égard une injustice touchant votre sang, vos biens ou votre honneur.
Certaines de ces choses constituent des obligations et d’autres des choses recommandées.
Quant à la noblesse de caractère qu’Allâh a attribuée à Muhammad (sallallahu ’alayhi wa sallam), elle résume la religion qui représente l’ensemble des ordres divins.
C’est ce que Moudjâhid et d’autres ont dit. C’est aussi l’interprétation du Coran comme ’Aïcha l’a dit : « Son comportement était comme le Qor’ân. » [1]
Ce bon comportement revient en réalité à ce qu’Allâh -Ta’âla- aime dans le bien-être pour soi et l’ouverture du cœur.
Pour expliquer que tout ce qui précède s’assimile dans la recommandation d’Allâh qui est le terme « la crainte d’Allâh » [Taqwa] qui réunit tout ce qui est ordonné ou recommandé par Allâh, et l’abandon de tout ce qui est interdit ou réprouvé par Lui.
Ceci englobe les droits d’Allâh et les droits des humains.
Cependant, s’il est explicité précisément le sens de la « Taqwa », c’est parce que ce terme est parfois utilisé pour désigner la crainte du châtiment qui pousse le croyant à s’éloigner des interdits, comme le développe le hadîth de Mou’adh.
Le hadîth suivant de Abû Hurayra (radhiallâhu ’anhu) cité et déclaré authentique par at-Tirmidhî :
« On a dit : O messager d’Allâh ! Qu’est -ce qui fera entrer le plus grand nombre de gens au paradis ? - La crainte d’Allâh et le bon caractère, et qu’est-ce qui fera entrer le plus grand nombre de gens en enfer ? - La bouche et le sexe. » [2]
Selon le Sahîh, ’Abdullâh Ibn ’Oumar (radhiallâhu ’anhumâ) a rapporté que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Les croyants dotés d’une foi la plus parfaite sont ceux qui possèdent le meilleur caractère. » [3]
Cela rassemble la perfection de la foi et la bonne morale.
Il est bien connu que toute la croyance se réunit dans la crainte d’Allâh.
Mais donner ici l’explication exhaustive des fondements de la crainte n’est pas possible, car elle réunit toute la religion.
Cependant la principale source du bien réside dans la sincérité de l’adorateur à l’égard de son Seigneur aussi bien dans l’adoration qu’il Lui voue que dans la demande de Son secours [4].
Jamais le cœur ne se résignera de l’ensemble des créatures, sauf si Allâh est son Maître dont il n’adore que Lui, qu’il ne cherche assistance qu’auprès de Lui, qu’il ne place sa confiance qu’en Lui, qu’il ne se réjouit que par ce qu’Il aime et agréé Lui, qu’il ne déteste que ce que le Seigneur haït et déteste, qu’il ne s’allie qu’avec celui dont Allâh s’est allié et ne se fasse l’ennemie que de celui dont Allâh s’est fait l’ennemie, qu’il n’aime qu’Allah, qu’il ne haïsse une chose que pour Allâh, qu’il ne donne que pour Allâh et ne retienne [une chose] que pour Allâh.
À chaque fois donc que la consécration totale de sa religion à Allâh se fortifiera, son asservissement et sa résignation des créatures se parfera, et de la perfection de son asservissement, Il le déliera de l’orgueil et de l’association [5].
Le serviteur doit empêcher son cœur de s’attacher aux créatures pour les avantages qu’elles lui procurent ; il doit cesser d’œuvrer pour elles et se préoccuper de son Seigneur - Ta’âla.
Il y parviendra à l’aide de l’invocation chaque fois qu’il éprouve un besoin ou une crainte ou autre chose, et grâce encore à une action conforme à ce qu’Il [Allâh] aime.
Il n’est pas possible de décrire ce que peut obtenir celui qui règle sa vie sur ce qui a été dit ci-dessus [6].
[1] Rapporté par Muslim
[2] Rapporté par at-Tirmidhî
[3] Rapporté par Ahmad, Abû Dâwoud et at-Tirmidhî
[4] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/658-659
[5] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/199
[6] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/658-659
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LES LIMITES DU COMPORTEMENTS
Le comportement présente une limite supérieure.
Lorsqu’elle est dépassée, il devient outrage.
Il présente également une limite inférieure.
Si cette limite n’est pas atteinte, le comportement devient faiblesse et bassesse.
- Ainsi la colère présente une limite
Il s’agit du courage digne d’éloges, et le refus de s’abaisser à l’infamie et à la vilenie.
Voilà la forme la plus parfaite de colère.
Si elle dépasse cette limite, la colère devient transgression et oppression.
Si elle ne l’atteint pas, elle n’est que lâcheté, et elle n’empêche pas de sombrer dans l’infamie.
- La convoitise présente une limite
c’est le fait de rechercher à acquérir les biens matériels nécessaires et suffisants.
Si cette limite n’est pas atteinte, la convoitise n’est plus que faiblesse et gâchis.
Si elle est dépassée, la convoitise devient avidité et ambition mal placée.
- La jalousie présente une limite
il s’agit de se concurrencer dans la recherche de la perfection et du refus d’être dépassé par autrui.
Si on outrepasse cette limite en espérant que l’être jalousé ne puisse plus profiter de son bienfait et en cherchant à lui faire mal cela devient de la transgression et de l’injustice.
Si cette limite n’est pas atteinte, le serviteur sombrera alors dans la bassesse, la faiblesse d’ambition et la petitesse d’âme.
Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :
«Il est interdit de jalouser autrui si ce n’est concernant deux situations :
celle d’un homme à qui Allâh a donné des biens en quantité et qu’il dépense dans la vérité,
et celle d’un homme à qui Allâh a accordé science par laquelle il juge et qu’il enseigne aux gens.»
Cette jalousie là est une jalousie de concurrence par laquelle l’être jaloux cherche à atteindre le rang occupé par le jalousé.
Ce n’est donc pas une jalousie abjecte par laquelle on espère que le bienfait dont jouit l’être jalousé disparaisse.
- Le désir présente une limite
Il s’agit l’assouvissement du désir aidant, d’accorder du repos au cœur et à la raison après les efforts fournis dans l’obéissance à Allâh et l’amélioration de soi.
Si cette limite est dépassée, le désir n’est plus que lubricité et avidité sensuelle et se réduit à un instinct animal.
Si cette limite n’est pas atteinte, et ne permet donc pas d’assouvir ses désirs, dans le but de ne se préoccuper ensuite que de la recherche de la perfection (de l’adoration) et des mérites, le serviteur fera alors aveu de faiblesse, d’impuissance et de bassesse.
- Le repos présente une limite
Il s’agit de laisser son âme, ses sens et ses forces au repos, en se préparant à la pratique d’actes d’obéissance et à la recherche des mérites et de leur prolifération.
Le but est que l’âme ne soit pas épuisée par l’effort et la fatigue, ce qui affaiblirait l’effet des mérites recherchés.
Si cette limite est dépassée, c’est que le serviteur fait preuve de nonchalance, de paresse et d’apathie et la plupart de ses intérêts vitaux lui échapperont.
Si cette limite,’est pas atteinte, ce sera alors néfaste pour ses forces qui faibliront, et l’excès d’effort pourrait même l’amener à délaisser tout acte, comme un cavalier pressé qui épuiserait sa monture : non seulement il ne pourra arriver à destination, mais il risque aussi de perdre sa monture.
- La générosité présente une limite
elle se trouve entre deux extrêmes.
Si cette limite est dépassée, la générosité devient gaspillage et dilapidation des biens.
Si elle n’est pas atteinte, elle devient avarice et cupidité.
- Le courage présente une limite
si elle est dépassée, le courage devient imprudence.
Si elle n’est pas atteinte, il devient lâcheté et couardise.
Cette limite consiste à faire preuve d’audace quand il le faut, et faire preuve de retenue quand c’est nécessaire.
Mu’âwiyah dit un jour à Amr ibn Al As -qu’Allâh les agrée- :
«J’ai du mal à savoir si tu es courageux ou lâche, tantôt, tu as une telle audace que je me dis : c’est le plus courageux des hommes.
Mais parfois tu fais preuve d’une telle retenue que je me dis : c’est le plus lâche des hommes.
Amr lui répondit par les vers suivant :
Courageux quand l’occasion se présente,
Je fais preuve de retenue quand les circonstances l’imposent.»
- La jalousie présente une limite
si elle est dépassée, elle se transforme en accusation infondée et en mauvaise opinion à l’égard des innocents.
Si elle n’est pas atteinte, elle devient naïveté, voire prémices d’un manque d’honneur vis à vis de son épouse.
- La modestie présente une limite
si elle est dépassée, elle devient médiocrité et petitesse.
Si elle n’est pas atteinte, elle devient orgueil et arrogance.
- La fierté présente une limite
si elle est dépassée, elle devient orgueil et vil caractère.
Si elle n’est pas atteinte, elle devient humiliation et abaissement.
Le critère commun à tous ces caractères est l’équilibre qui consiste à se positionner dans le juste milieu, entre les deux extrémités que sont l’excès et la négligence.
C’est sur cet équilibre que reposent les intérêts de ce bas monde et de l’au delà.
Les intérêts du corps humain même dépendent de cet équilibre.
Ainsi, lorsque l’équilibre de certaines humeurs du corps humain se dérègle, les quantités idéales étant dépassées ou non atteintes, il en résulte des problèmes de santé et une diminution des forces proportionnels à la gravité de ce dérèglement.
Il en est de même pour les attitudes naturelles du corps, comme le sommeil et la veillée, le manger et le boire, les relations sexuelle, les mouvements du corps, l’exercice physique, la solitude, la vie en société et autres.
Si le serviteur s’inscrit dans le juste milieu en s’éloignant des deux extrêmes condamnables, il aura trouvé l’équilibre.
Si en revanche, son âme tend vers un des deux extrêmes, elle sera alors déficiente et les carences se succéderont.
La connaissance des limites est une des sciences les plus importantes, et en particulier celle des limites des ordres et des interdits religieux.
Les hommes les plus savants sont ceux dont la connaissance de ces limites est la plus approfondie, de telle façon qu’ils n’y intègrent pas ce qui n’en fait partie, et n’en excluent pas ce qui y participe.
Allâh ta’ala a dit (traduction rapprochée) :
«Les bédouins sont les plus endurcis dans la mécréance et l’hypocrisie, et les plus enclins à méconnaître les limites de ce qu’Allâh a révélé à Son messager» (Sourate At Tawbah verset 97)
Les plus équilibrés des hommes sont ceux qui s’inscrivent dans les limites des nobles caractères, des œuvres profanes et religieuses, tant d’un point de vue théorique que pratique.
Et c’est d’Allâh que provient l’aide.
Kitab al Fawa'id
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LES 10 MEILLEURS COMPORTEMENTS EN ISLAM
Bismillâhi ar-Rahmani ar-Rahim
Sache, qu'Allâh m'a guidé ainsi que toi aux meilleurs comportements et parmi les plus grandes bienséances :10.
Le premier :
Lorsque tu rencontres un musulman, passe lui le «Salâm», en disant : «As-Salâm ´alaikoum wa rahmatu llâhi wa barakâtuh - السلام عليكم ورحمة الله وبركاته».
Et si c'est lui qui te passe le «Salâm», répond : «wa ´alaikoum as-salâm wa rahmatu llâhi wa barakâtuh - وعليكم السلام ورحمة الله وبركاته».
Le deuxième :
Lorsque tu souhaites entrer chez quelqu'un, toque (ou sonne) et positionne-toi à droite ou à gauche de la porte.
Si on t'invite à entrer, entre si on te dit reviens plus tard, reviens plus tard.
Le troisième :
Prononce le nom d'Allâh avant de manger ou boire en disant : «Bismillâh - بسم الله».
Mange avec ta main droite et (seulement) ce qu'il y a devant toi.
Et lorsque tu as fini, lèche tes doigts et dis : «Al-hamdulillâh - الحمد لله».
Le quatrième :
Prononce de bonnes paroles, baisse le son de ta voix, parle lentement, écoute celui qui a pris la parole avant toi et ne coupe pas.
Et ne devance pas les plus âgés (dans la parole).
Le cinquième :
Lorsque tu souhaites aller te coucher, accomplis tes ablutions et couche-toi sur le côté droit, récite Ayat-el-Kursi une fois, joins tes deux paumes et récite les sourates Al-Ikhlass, Al-Falaq et An-Nas, positionne sur tes paumes et passe-les sur tout ton corps.
Fais ceci 3 fois.
Le sixième :
Lorsque tu éternues, couvre ton visage avec ta main ou ton vêtement et loue Allâh (Al-hamdulilllâh), on te répondra «yarhamouka Llâh - يرحمك الله» répond : «yahdikoumou Llâh wa yousslihou balakoum - يهديكم الله ويصلح بالكم».
Le septième :
Lorsque tu bailles, essaye de contenir le bâillement (au maximum), met ta main devant la bouche, et ne fais pas de grands bruits comme «Ahhha».
Le huitième :
Lorsque tu arrives dans une assise, passe le «Salam», assis toi à la fin (c'est-à-dire ne devance pas ceux qui sont déjà assis), ne t'assois entre le soleil et l'ombre, et ne t'assois pas entre deux personnes sans leur autorisation.
Ne lève personne de sa place.
Ne gêne pas ceux qui entrent et rappellent Allâh en disant : «Subhânaka Llâh wa bihamdika ash-hadou an lâ ilaha illâ anta astaghfirouka wa atoubou ilaika - سبحانك اللهم وبحمدك أشهد أن لا إله إلا أنت، أستغفرك وأتوب إليك».
Le neuvième :
Donne à la route ses droits, baisse ton regard, retire de la route ce qui peut nuire, rend le «Salam», ordonne le bien et le blâmable.
Le dixième :
Pare-toi de beaux vêtements, de préférence blancs, ne laisse pas dépasser ton bas sous les chevilles.
Lorsque tu t'habilles commence par la droite et par la gauche lorsque tu retires tes vêtements.
Lecteur : Docteur Abd el-Aziz e-Sînî
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TRAITER L'ORPHELIN,LES FEMMES ET AUTRES FAIBLES AVEC BIENFAISANCE
L’auteur رحمه الله a dit : « Chapitre : Du devoir de traiter avec bonté l'orphelin, les faibles et les filles » et autres parmi ceux qui doivent faire l’objet de sollicitude et de clémence.
Ceci parce que l'islam est une religion de miséricorde, de compassion et de bienveillance.
Allâh تعالى a certes incité à la bienfaisance dans de multiples versets de Son Livre et a indiqué qu’Il aimait les bienfaisants.
La bonté à l’égard de ceux qui en ont justement besoin est meilleure et plus complète.
Parmi eux : les orphelins.
L’orphelin (al-yatîm) est l’enfant dont le père est décédé avant sa puberté, qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille.
Le décès de la mère n’entre pas en ligne de compte.
C’est-à-dire que l’orphelin est l’enfant dont le père est décédé avant qu’il n’atteigne la puberté, même si sa mère est encore en vie.
Quant à celui dont la mère est décédée et le père vivant, alors il n’est pas orphelin contrairement à ce que peut comprendre le commun des gens, en ce qu’ils pensent que l’orphelin est celui dont la mère est décédée.
Or, il n’en est pas ainsi.
Plutôt, l’orphelin est celui dont le père est décédé.
Il est appelé yatîm en raison de son yutm, à savoir sa solitude, parce que l’enfant s’est retrouvé isolé de celui qui l’entretenait alors même qu’il est encore jeune et incapable de pourvoir à ses propres besoins.
Et Allâh تعالى a enjoint au sujet des orphelins dans de nombreux versets et leur a dédié un droit spécifique, car l’orphelin a eu le cœur brisé par la mort de son père, ainsi il doit faire l’objet de compassion et de miséricorde.
Allâh a dit (traduction rapprochée) :
"Que la crainte saisisse ceux qui laisseraient après eux une descendance faible, et qui seraient inquiets à leur sujet ; qu'ils redoutent donc Allâh et qu'ils prononcent des paroles justes." (sourate An-Nisâ’ verset 9)
Pareillement, les filles et les femmes doivent être traitées avec obligeance, sollicitude et miséricorde, car elles sont vulnérables, faibles en raison, en résolution et en toute chose.
Les hommes sont en effet plus forts que les femmes dans leur corps, leur raison, leur réflexion, leur résolution, etc.
C’est pour cette raison qu’Allâh تعالى a dit (traduction rapprochée) :
"Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci" (sourate An-Nisâ’ verset 34)
Également, ceux qui sont meurtris, c’est-à-dire ceux qui ont été touchés par quelque chose et s’en sont retrouvés brisés.
Il n’est pas ici question de fracture de l’os mais bien du cœur.
Par exemple : il a subi un désastre et ses biens ont été dévastés, ou bien un membre de sa famille ou un ami est décédé et son cœur en a été brisé.
La personne meurtrie doit être traitée avec prévenance.
C’est pourquoi il est légiféré de présenter ses condoléances à celui dans l'entourage duquel quelqu'un est décédé et qui en est affecté.
On lui présente ses condoléances, on lui témoigne de la bonté, on lui fait savoir qu’il s’agit là du décret d’Allâh et que lorsqu’Allâh décide une chose, Il dit seulement « sois » et elle est.
Il incombe également de preuve d’humilité et de complaisance envers eux.
Allâh تعالى a dit (traduction rapprochée) :
"…et abaisse ton aile pour les croyants" (sourate Al-Hijr verset 88)
« Abaisse ton aile », c’est-à-dire : fais-toi humble et modeste.
Et Il a dit (traduction rapprochée) :
"Et abaisse ton aile [sois bienveillant] pour les croyants qui te suivent." (sourate Ash-Shua’arâ verset 215)
« Abaisse ton aile », c’est-à-dire : même si ton âme se dresse et s’élance dans les airs comme s’élève l’oiseau, alors abaisse ton aile.
Quand bien même tu possèderais des biens, un certain rang ou commandement, ou ce qui te fait t’élever au-dessus des créatures et t’envoler comme le fait l’oiseau dans les airs, alors abaisse ton aile.
Abaisse-la, afin qu’eux soient au-dessus.
Ici, c’est une injonction destinée au Messager ainsi qu’à la communauté toute entière.
Explication du chapitre 33 de riyâdh as-sâlihîn
Traduit par la chaîne Telegram - Farâ'id Al-Fawâ'id - @faraidfawaidfr
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PARMI LES MEILLEURES ACTIONS, IL Y'A LE BON COMPORTEMENT
Beaucoup de gens ont du bien en eux-mêmes.
Ils sont sur la droiture, ont à leurs comptes des prières, du jeûne, des aumônes.
Par contre concernant les bons caractères, ils sont retardataires.
Parmi les meilleures actions, il y a le bon comportement.
Ainsi, il ne convient pas à l’étudiant en science d’être insociable, renfrogné, grossier et vulgaire.
Plutôt, il lui convient d’avoir un bon comportement, d’être épanoui avec le visage souriant, un bon langage de sorte à ce que les gens acceptent de lui et se dirigent vers lui.
Je pense qu’il ne vous est pas caché que si nous avons deux personnes égales dans la science :
L’un des d’eux a un bon comportement, d’aspect doux, d’émotion simple, épanoui, avec un visage heureux.
Et l’autre est tout le contraire.
Lequel des deux serait le plus profitable aux gens ?
La réponse est le premier sans aucun doute.
Oui, et malgré qu’ils soient égaux dans la science et peut-être même que le deuxième est plus savant.
Mais les bons caractères jouent un rôle prépondérant dans le bénéfice que les gens peuvent acquérir de la science de l’étudiant.
Traduit par l'équipe - Nour Traduction
✅ Publié par la chaîne Telegram - Le bien et la piété البر والتقوى Albirrou wa attaqwa - @tAlbirrou_wa_attaqwa
PARMI LE COMPORTEMENT DES VERTUEUX ET LES ŒUVRES DES BIENFAISANTS
Être profitable aux gens physiquement ou moralement en se rapprochant vers Allâh par cela.
Et quiconque aura fait une chose pour Allâh, retrouvera sa récompense émanant du plus généreux des généreux, plus grande encore.
Quiconque se charge des besoins de son frère, Allâh se chargera de ses besoins.
Quiconque soulage la difficulté d'un musulman, Allâh le soulagera d'une difficulté parmi les difficultés du jour de la résurrection.
Quiconque couvre un musulman (cache ses péchés et ses erreurs), Allâh le couvrira le jour de la résurrection.
Quiconque fait miséricorde à une créature Allâh lui fera miséricorde.
Sur le compte Twitter de Cheikh - @solyman24 - le 14 juin 2020
Traduit par Youssouf pour Nour Traductions
✅ Publié par la chaine Telegram - Le bien et la piété - @Albirrou_wa_attaqwa
LES MOYENS AIDANT À AVOIR LES CARACTÈRES LOUABLES
Question :
Le sujet des caractères (comportement) intéresse chaque musulman.
Quels sont les moyens qui aident à s’approprier des bons caractères.
Aussi comment faire concernant la patience de pratiquer les caractères louables, quand le musulman jouit de ces derniers ?
Faites nous en profiter, puisse Allâh vous rétribuer de la meilleure récompense.
Réponse :
La plus grande des causes en est l’invocation d’Allâh et le fait de L’implorer, afin de faciliter l’acquisition de ces caractères.
Cela tel que le Prophète -qu’Allâh prie sur lui et le salue- a dit :
«Ô Allâh, guide-moi vers les meilleurs caractères, nul ne guide vers eux à part Toi ; et détourne de mois les mauvais caractères, nul ne les détourne de moi à part toi.»
Il prie son Seigneur de l’aider à obtenir les nobles caractères et les bonnes œuvres.
C’en est donc la première cause et la plus importante.
La deuxième cause :
Rechercher la science et s’éclairer (dans la vérité).
Il faudrait connaître les nobles caractères et connaître également les caractères mauvais et réprouvables, afin que le musulman s’habitue aux bons caractères et s’éloigne des caractères répréhensibles.
La troisième cause :
Garder la fréquentation des gens bienfaisants et s’écarter des gens malfaisants.
C’est en fait une des plus grandes causes menant à s’approprier les nobles caractères et s’éloigner des caractères réprouvables.
La quatrième cause :
Prendre soin de lutter contre son âme.
La lutte de soi et la patience sont obligatoires.
Le musulman se doit de combattre son âme pour acquérir un noble comportement, comme il se doit tout aussi prendre garde du comportement réprouvable.
Il le fera de toutes ses forces et de toute son énergie qu’Allâh lui a données.
Ainsi est fait le croyant.
Cette quatrième cause exige de la patience et de l’endurance.
L’âme n’acquiert pas les bonnes choses facilement…
Ce n’est pas aisé de le faire.
Et c’est pourquoi il faut patienter et lutter contre cette âme, jusqu’à ce qu’elle s’accoutume aux nobles caractères et s’y applique droitement, et jusqu’à ce qu’elle évite aussi les caractères répréhensibles.
Traduit par Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad
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LE COMPORTEMENT HONORABLE (les hautes valeurs morales)
Toutes les louanges sont à Allah, Seigneur des mondes. Je témoigne qu’il n’y a pas divinité méritant l’adoration si ce n’est Allah, Seul et sans associer. Et je témoigne que Mohammed est Son serviteur et Messager. Que la paix et salutations soient sur Lui, Sa Famille et tous Ses Compagnons.
Ceci dit :
Premièrement : Je demande à Allah - le Puissant et Sublime - de nous accorder à tous (la réussite) le succès, l’exactitude et l'aide dans l’accomplissement de tout bien, qu'Il nous donne aussi le bénéfice de la science utile et des œuvres pieuse, qu'Il améliore nos situations, et [enfin] qu'Il nous guide vers le meilleur comportement car il n'y a personne qui m'y conduise sauf Lui. Et de nous épargner le mauvais comportement car il n'y a personne qui nous en épargne sauf Lui.
Le discours qui sera donné lors de cette rencontre, sera autour du « comportement honorable ».
Il a été rapporté dans le hadith authentique que notre Prophète (عليه الصلاة والسلام) a dit :
« J'ai été envoyé pour parachever les hautes valeurs morales » ou « nobles caractères ».
[rapporté par Al-Hakim, Al-Bayhaqi et Al-Boukhari dans son livre Al-Adaboulmoufrad]
Remarque : * La phrase « je n’ai été envoyé que pour » : c’est une erreur, la restriction dans cette parole n’a pas lieu d’être, elle est générale parce qu’il n’y a pas que les valeurs morales (voir les autres hadiths).
Il (عليه الصلاة والسلام) a dit aussi :
« Ceux qui me sont les plus chers et qui seront les plus proches de moi au Jour de la Résurrection, sont ceux qui ont les meilleurs
comportements. »
[Rapporté par Ahmad, at Tirmidhi]
Et il a été rapporté de lui (عليه الصلاة والسلام), dans de nombreux hadiths ce qui encouragent à la conduite vertueuse et la bonne moralité, et [dans lesquels il est] clarifié ce qu’occasionne le fait d’avoir une bonne conduite comme récompense et rétribution abondante.
Ainsi, on (questionna) le Prophète (عليه الصلاة والسلام) à propos de la chose la plus méritante pour entrer au Paradis, il répondit :
«la Taqwa (crainte) d'Allah et le bon caractère »
[Rapporté Par Mouslim]
C’est pourquoi, le musulman doit porter une attention toute particulière à ce qui a trait aux valeurs morales et doit lui accorder une importance toute particulière car il représente les signes de son bonheur et sa réussite ici bas et dans l’au-delà.
Le discours atour des valeurs morales est un discours qui est vaste, mais je vais tacher de limiter le discours sur le sujet à quatre points qui sont considérées comme étant des piliers des valeurs morales.
Donc, les hautes valeurs morales islamiques reposent sur quatre piliers : celui qui en tiendra compte, fera partie des gens qui ont une bonne moralité et celui qui les aura négligés ou en aura négligé une partie, sera privé de la bonne moralité selon la négligence dont il aura fait preuve vis-à-vis de ces piliers.
Ces quatre piliers concernant les valeurs morales ont été réunis dans quatre hadiths, chacun d’eux désignant un pilier parmi les piliers des hautes valeurs morales.
Abî Zayd Al-Qayrawânî, l'imam célèbre très célèbre connu sous le nom de Malik As-Saghir - Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde - a dit :
" Les hadiths des hautes valeurs morales sont rassemblés dans quatre hadiths :
-Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit:
«Que celui qui croit en Allah et au jour dernier, ne dise que du bien ou qu’il se taise.»
[Hadith reconnue unanimement authentique, Al-Boukhari (10/445) (n°6018), Mouslim (1/68).]
D’après Abû Hurayra (رضي الله عنه) l’Envoyé d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit :
«Que celui qui croit en Allah et au jour dernier, ne dise que du bien ou qu’il se taise.
Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier, fasse preuve de bienfaisance envers son voisin.
Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier traite son hôte avec égards ».
[Hadith reconnue unanimement authentique, Al-Boukhari (10/445) (n°6018), Mouslim (1/68).]
-Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit:
« Fais partie du bel Islam d'une personne de délaisser ce qui ne le regarde pas ».
Abû Hourayra (رضي الله عنه) a dit : L’Envoyé d’Allah - صلى الله عليه و سلم - a dit :
«Fais partie du bel Islam d'une personne de délaisser ce qui ne le regarde pas ».
[Hadith bon [hasan], rapporté par At-Tirmidhi (n°2317), Ibn Maja (n°3976), Malik dans « al-mouwattâ » (2/903), Ahmad (1/201)]
-Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dit à celui qui a demandé conseil :
« Ne te mets pas en colère »
D’après Abû Hurayra (رضي الله عنه), un homme dit au Prophète - صلى الله عليه و سلم - :
« Fais-moi une recommandation »,
« Ne te mets pas en colère », répondit le Prophète - صلى الله عليه و سلم - ».
L’homme répéta plusieurs fois la même demande et à chaque fois il lui disait : « Ne te mets pas en colère ».
[Hadith authentique, rapporté par Al-Boukhari (n°6116), At-Tirmidhi (2021), Mâlik dans « al-mouwattâ » (2/362-466)]
-Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :
« Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même».
D’après Abû Hamza Anas ibn Mâlik (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :
«Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même».
[Hadith reconnue unanimement authentique, rapporté par Al-Boukhari (1/10) (n°13), Mouslim (n°71)]
Ces quatre récits, tous font partie des quarante hadiths répertoriés par l'Imam An-Nawawi (qu'Allah – Le Très Haut - lui fasse miséricorde), lesquels renferment les bons comportements et la haute moralité. [D’ailleurs,] tous les hadiths en rapport avec la bonne moralité qui ont été rapportés du Prophète (عليه الصلاة والسلام), renvoient à ces quatre récits.
Et cela nous apprend que celui a qui il a été rendu facile la compréhension de ces hadiths ainsi que leur mise en application, aura réuni en lui les piliers des hautes valeurs morales et ses renforts.
S'appuyant sur ce qui a déjà précédé, en particulier la parole de l'imam Ibn Abî Zayd (qu'Allah lui fasse miséricorde), je dis :
Les hautes valeurs morales reposent sur quatre piliers :
-Le premier pilier : qui a trait à la préservation de la langue
Et sa preuve est la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :
«Que celui qui croit en Allah et au jour dernier, ne dise que du bien ou qu’il se taise ».
Ceci est le premier pilier, à savoir que quiconque ne préserve pas sa langue, ne fera pas partie des gens qui ont une bonne moralité, et parmi les fondements importants et les piliers robustes sur lesquels reposent les hautes valeurs morales, on compte la préservation de la langue.
Le sens voulu par préserver la langue est : la contrôler et la préserver de toute parole, sauf celle qui sert un quelconque bénéfice.
Aussi, il y a là dans la parole du prophète (صلى الله عليه وسلم):
« … qu’il ne dise du bien ou qu’il se taise »
une invitation à réfléchir aux paroles [à formuler] avant de les prononcer.
Car la parole, avant de sortir de ta bouche, elle t’appartient, mais une fois prononcée, c'est toi qui lui appartiens.
C’est pour cela qu’il est dans l’intérêt de l’homme, de réfléchir à ses paroles avant de parler et si tu [prends le temps] de réfléchir à tes paroles [que tu vas prononcer] avant de parler, cela ne peut échapper à trois points ou à trois cas :
• Soit cela va te paraître comme étant un bien, un bien clair et évident, alors tu peux prononcer cette parole et il n’y aucun mal à cela.
• Soit cela va te paraître être un mal, un mal clair : tel qu’un mensonge, ou une médisance, ou une moquerie, ou alors une calomnie, ou tout autre parole se trouvant être un mal évident. Là tu dois faire preuve de retenu devant cela et ne pas prononcer ne serait-ce qu’une parole dans ce cas.
• Troisième cas: cela va te paraître être ambigüe, tu ne sais pas si les paroles que tu souhaites prononcer contiennent un bien ou un mal, tu es hésitant, cela n’est pas clair pour toi, c’est devenu équivoque à tes yeux, alors dans ce cas tu dois également faire preuve de retenu conformément à la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :
« Quiconque se met à l’abri des choses équivoques, aura préservé sa religion et son honneur »
[Unanimement accordé, Al-Boukhari (n°52), Mouslim (n°1599), Abû Dâwûd (n°3329), At-Tirmidhi (n°1205), An-Nasâ’î (7/241)]
Ainsi que sa parole (صلى الله عليه وسلم) :
« Délaisse ce sur quoi tu as des doutes (quant à son caractère licite ou illicite en Islam) pour ce sur quoi tu n’as pas de doute »
* voilà la bonne traduction : « Renonce à ce qui t'inspire du doute pour ce qui ne t'en inspire pas ».
[Hadith authentique, rapporté par At-Tirmidhi (n°2518), An-Nasâ'î (8/327,328), et At-Tirmidhi a dit : « Hadîth hasan sahih»]
C'est donc là un fondement essentiel sur le sujet des hautes valeurs morales et des conduites vertueuses, à savoir que l’homme doit préserver sa langue et ses paroles, il ne doit donc se prononcer que dans le bien (traduction rapprochée) :
« Ô vous qui croyez ! Gardez votre devoir envers Allah et Le craindre, et parle (toujours) la vérité ». [Sourate al - Ahzab 33:70]
Et dans le hadith, le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit :
« Que ta mère te perdre, Ô Mu’adh ! Qu’est-ce qui fait culbuter les gens sur leurs narines »
- ou il a dit : « sur leurs visages » -
dans le Feu si ce n’est ce que leurs langues moissonnent ? »
Partie d’un [Hadith rapporté par At-Tirmidhi (2616), An-Nasâ’i (11394), Ibn Mâja (3973), Ahmad (5/231-236-237-245), qualifié d’assez-bon [hasan] dans « al-irwa » (2/139)].
Cela est donc le premier fondement se rapportant aux hautes valeurs morales et conduites vertueuses : à savoir que le musulman doit préserver sa langue et comme je l’ai dit au début, celui qui ne préserve pas sa langue, ne fera pas partie des gens qui se distinguent par une conduite vertueuse et ne fera pas partie des gens qui ont un bon comportement.
Fait donc partie des principes de base et des piliers sur lesquels reposent les valeurs morales le fait de préserver sa langue et la protéger.
-Le deuxième pilier parmi les piliers des valeurs morales : correspond à l’éloignement de toute forme de curiosité et de ce qui ne te regarde pas
La personne ne doit pas fourrer son nez dans ce qui ne la regarde pas.
[D’ailleurs,] l’homme curieux n’a jamais été quelqu’un de respectueux ni quelqu’un de courtois, car sa curiosité et le fait de mêler de ce qui ne le regarde pas, l’écarte du cercle des bonnes manières et de leurs limites.
Mais lorsqu’il est loin de tout cela, éloigné de tout ce qui ne le regarde pas, il va de soit que [ce type de comportement] fait partie des traits qui dénotent une bonne moralité, même qu’il s’agit-là d’un de ses piliers.
La preuve en est la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :
«Fais partie du bel Islam d'une personne de délaisser ce qui ne le regarde pas ».
Le sens de sa parole (صلى الله عليه وسلم) :
« délaisser ce qui ne le regarde pas » : c'est-à-dire [d’agir] en conformité avec la législation islamique et non pas sous l'effet de la passion.
Ceci est une chose à l’égard de laquelle il est possible que l’on fasse preuve d’une certaine négligence, car certains pourraient employer ce hadith ailleurs que là ou il doit être employé comme dans le cas où l’on viendrait recommander le bien et interdire le blâmable [à la personne] et que celle-ci dirait à celui qui s’adresse à elle :
«Fais partie du bel Islam d'une personne de délaisser ce qui ne le regarde pas ».
Ceci est une mauvaise compréhension du hadith, car parmi les choses qui sont du ressort du musulman tout en étant en concordance avec la législation islamique, il y a la recommandation du bien et l’interdiction du blâmable.
Ceci fait partie des choses qui le concerne, ce n’est pas une chose qui ne le regarde pas car cela lui a été ordonné dans le Livre (Coran) d’Allah et la Sounna de Son Prophète (صلى الله عليه وسلم).
Parmi les choses qui sont du ressort du musulman, il y a la recommandation du bien et l’interdiction du blâmable et user de ce hadith contre la personne qui recommande la bien et interdit le mal, c’est l’employer là ou il ne doit pas être employé car ce qui est voulu par sa parole :
« délaisser ce qui ne le regarde pas »
c’est-à-dire : au regard de la législation islamique.
[D’ailleurs,] Ibn Rajab (qu'Allah lui fasse miséricorde) a clarifié cette question lors de son explication de ce hadith, [qu’on trouve dans] son livre intitulé : « Jâmi' Al-'Ulûm Wal Hikam » et dans lequel il y apporte un excellent éclaircissement.
Donc, le deuxième pilier parmi les piliers des valeurs morales : correspond à l’éloignement de toute forme de curiosité et de ce qui ne te regarde pas : curiosité par les paroles, la vue et l’ouïe.
Pour chacun d’eux, s’il arrive que l’homme tombe dedans, il sera alors exclu du cercle des hautes valeurs morales et des conduites vertueuses.
-Le troisième pilier parmi les piliers des valeurs morales : c’est de ne pas céder aux impulsivités provenant de l’âme, en particulier la colère
Lorsque l’homme s’énerve et se met en colère, il ne doit pas agir sous l’effet de la colère, c'est-à-dire : ne pas parler ou ne pas agir dans cet état, car toute parole ou tout acte accomplit sous l’effet de la colère l’exclura la plupart du temps du cercle du bon comportement et de la conduite vertueuse.
Et certes, il a été dit de la colère une parole qui la condamne et montre sa laideur :
« Le commencement de la colère est folie et sa fin, regret »
Car celui qui agit au moment de sa colère avec des paroles ou des actes, agit sans discipline.
C’est pourquoi, il est du devoir de l'individu de ne pas céder aux impulsivités provenant de l’âme.
S'il est sur les nerfs, alors il doit s'asseoir.
Il (صلى الله عليه وسلم) a dit:
« Que celui d’entre vous qui se met en colère s’assoit s’il est debout. Si sa colère ne se dissipe pas qu’il s’allonge sur le coté. »
[rapporté par Ahmad et Abou Dawoud]
Il (صلى الله عليه وسلم) a dit aussi :
« S’il l’un d’entre vous se met en colère, qu’il se taise. »
[rapporté par Ahmad, Attirmidhi et Abou Dawoud]
Le sens voulu par sa parole : « qu’il se taise », c’est de s'abstenir de parler dans un moment de colère et sa parole : « qu’il s’assoit », c’est de s'abstenir d’agir dans un moment de colère.
Ces deux choses : la parole et l'action (ou l’acte) - sous l’effet de la colère sont deux choses exigées du musulman. Mais si l’homme qui se trouve être sur les nerfs prononce une parole ou agit dans cet état, alors il ne fait aucun doute que cela le plongera dans des choses et des actes qui sont en contradiction avec les bonnes manières et contraires au bon comportement.
Donc, celui qui veut se doter d’un bon comportement, cela va lui demander de ne pas céder aux impulsivités provenant de l’âme et on trouve la preuve de cela dans la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم):
« Ne te mets pas en colère ».
Ceci, lorsqu’un homme lui avait demandé : « Fais-moi une recommandation. », d’ailleurs il répéta plusieurs fois la même demande auprès de lui (صلوات الله وسلامه عليه).
Il a été également rapporté dans d’autres variantes que ce même compagnon avait dit :
« J’ai donc réfléchi à [cette parole] et compris que la colère était tout ce que peut rassembler le mal [en son sein] ».
Si l’homme se laisse entrainer par ses émotions et par sa colère, cela risque de le pousser à commettre d’énormes péchés et de nombreuses mauvaises actions dont les conséquences sont désastreuses.
-Le quatrième point parmi les piliers des valeurs morales : c’est la sérénité du cœur
Le cœur de l’homme ne doit pas renfermer de la rancune, ou de l’animosité, ou de mauvais sentiments, ou des rancœurs, ou tout autre sentiment se trouvant être des maux et maladies qui rendent le cœur malade (traduction rapprochée) :
« …et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru… » [Sourate l’exode 59 verset 10]
La sérénité du cœur (de toute rancune), c’est quelque chose qui est requis, et celui qui renferme dans sa poitrine quelques mauvais sentiments et quelques intuitions corrompues, ne peut faire partie des gens qui ont une conduite vertueuse, car la souillure qui se trouve dans son fort intérieur et sa déviance se répercute sur son aspect extérieur :
« N’est-ce pas qu’il y a dans le corps humain un morceau de chair - mudgha - qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera ?
N’est-ce pas que c’est le cœur ? »
Passage du hadith de Nou’man ibn Bashir :
« Les choses licites sont bien évidentes et les choses illicites sont bien évidentes… »
[Hadith Unanimement accordé, rapporté par Al-Boukhari (n°52), Mouslim (n°1599), Abû Dâwûd (n°3329), At-Tirmidhî (n°1205), An-Nasâ’î (7/241)]
Et ce qui montre le rang que cela occupe dans le sujet des valeurs morales, c’est la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم):
«Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même».
Ce hadith représente donc un [véritable] appui sur le sujet des valeurs morales.
Si l’homme atteint ce niveau qui est de parvenir à la concrétisation de ce hadith et parvient à le mettre correctement en application, cela protégera son cœur et purifiera son fort intérieur de ces quelques mauvais sentiments et ces quelques intuitions corrompues.
Par la volonté d’Allah – Exalté Soit-Il, Le Très haut – il se concrétisera en lui le noble caractère sous sa plus belle apparence et sous son plus bel habit ; Il (صلى الله عليه وسلم) a dit :
« Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ».
Le point (à retenir) est celui-ci : c’est sur ces quatre piliers que reposent les valeurs morales, on tire d’ailleurs cela des paroles de l’Imam Ibn Abî Zayd Al-Qayrawânî (Qu’Allah lui fasse miséricorde) et ses mêmes paroles ont été rapportées par Al-Hafiz Ibn Rajab (qu'Allah - Le Très-Haut - lui fasse miséricorde) dans son livre intitulé : « Jâmi' Al-'Ulûm Wal Hikam ».
C’est pourquoi, j’adresse ce conseil à moi-même et à tous mes frères et sœurs qui sont à l’écoute – qu’Allah vous bénisse tous ! – (et qui est) de veiller à bien assimiler [ses paroles], les concrétiser et les mettre en application.
Je demande à Allah - le Très-Généreux, Seigneur du Trône immense, par ses plus beaux Noms et nobles Attributs, de nous guider tous vers le meilleur comportement, car il n'y a personne qui nous y conduise sauf Lui. Et de nous épargner le mauvais comportement car il n'y a personne qui nous en épargne sauf Lui.
Et qu’Il nous protège contre le mal des mauvais caractères, des passions et des maladies, qu'Il améliore aussi nos situations, car Il est - Gloire à Lui, Le Très Haut – l’Audient et Celui qui répond toujours (aux invocations) et Il est proche.
Et Allah – Le Très Haut, est plus savant ; Et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Serviteur et Messager, notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et tous ses compagnons.
Texte revue et corrigé par notre frère abu Khadija al Djazaîri (qu’Allah le préserve)
copié de minhaj sunna
LE COMPORTEMENT ISLAMIQUE
Quant aux conduites morales, elles sont la chose la plus sublime par laquelle Allah (ta’ala) a décrit Son Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) lorsqu’Il dit (traduction rapprochée) :
(Et tu es certes, d’une moralité imminente)
Et le Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) a dit :
“Je n’ai été envoyé que pour parfaire les bonnes conduites morales ”
Cette restriction ainsi exprimée “Je n’ai été envoyé que” met en évidence que le but de la mission du Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) n’a été que de parfaire les conduites morales imminentes.
Ainsi, les conduites morales imminentes et les bonnes mœurs englobent tout ce que la Charia contient et tout ce que l’Islam contient.
L’homme a le physique et l’éthique.
Le physique est sa forme apparente tandis que l’éthique est la forme interne de son âme.
Autant l’homme apprécie la forme apparente qui n’est pas soumise à la responsabilité juridique, autant il doit apprécier l’image interne qui est soumise à la responsabilité juridique parce qu’elle est liée à l’esprit, à l’âme et aux instincts.
Diverses sortes de conduites morales, les conduites morales préconisées par l’Islam sont diverses :
-Le comportement de l’homme à l’égard de son Seigneur : le musulman se comporte à l’égard de son Seigneur de la plus belle manière en tout ce qui a un lien avec son âme
L’amour d’Allah (ta’ala), l’espoir d’accéder à ce qu’Il a auprès de Lui, Sa crainte, le contentement qu’on a de Lui, Son invocation, la soumission à Lui, l’espérance de ce qu’Il détient, la confiance qu’on place en Lui et la bonne impression qu’on a de Lui sont-ils autre chose que les grandes conduites morales cultuelles que l’homme doit vouer à son Seigneur ?!
Fait également partie des bonnes conduites morales de l’homme à l’égard de son Seigneur, le culte pur qu’il rend à son Seigneur de façon à ce que son cœur soit dépouillé de tout autre être en dehors d’Allah.
-Le comportement du musulman envers lui-même
-Le comportement du musulman envers ses parents, sa femme et ses enfants
-Le comportement du musulman envers les autres musulmans : Il les traite avec sincérité et loyauté, aime pour eux ce qu’il aime pour lui-même
Il évite pour lui-même et pour eux tout ce par quoi Satan peut susciter l’inimitié dans les cœurs.
Allah (ta’ala) dit à ce propos (traduction rapprochée) :
(Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux)
Les conduites morales ne se raffinent que par la bonne parole et la bonne action et ne se dépravent que par la mauvaise parole et la mauvaise action ; pour cela, chaque fois que les paroles et les actes de l’homme sont bons dans ses transactions et qu’il aime pour les gens autant de bien qu’il aime pour lui-même, celui-là est doté de bonnes conduites morales.
Toutes les vertus comme la sincérité, la loyauté, le respect de l’engagement, l’accomplissement des devoirs, la vérité et l’absence du mensonge, l’honnêteté et l’absence de la tromperie, la bonté envers les gens et le souhait que ceux-ci soient bons avec lui, toutes ces vertus font partie de bonnes conduites morales.
-Le comportement du musulman à l’égard des non-musulmans
Le fait que le non-musulman ne partage pas la même foi que le musulman ne signifie pas que le musulman doit être méprisable vis-à-vis de lui, bien au contraire, il doit bien se comporter envers lui tant par la parole que par l’acte.
Quant à la parole, Allah (ta’ala) a dit à propos (traduction rapprochée) :
(Et dites de bonnes paroles aux gens )
et Il dit à propos de l’acte (traduction rapprochée) :
(Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables) .
Allah (ta’ala) n’a pas excepté de ces bonnes conduites morales, le fait d’être bienveillants, bienfaisants et équitables envers ceux qui ne nous ont pas combattus pour la religion.
L’équité est la base des divers rapports avec les non musulmans, ainsi que la bienfaisance et la bonne parole à leur égard tant que ceux-là n’ont pas manifesté de haine contre l’Islam et les musulmans.
-Le comportement du musulman – et l’éthique islamique- en temps de guerre
L’Islam est la première législation qui a stipulé, en cas de guerre, d’épargner la ville et les civils de la guerre et d’orienter la guerre exclusivement contre les combattants.
Le Prophète (sallallahou ‘alaihi wa sallam) a ainsi ordonné de ne pas tuer, en cas de guerre, les personnes âgées, ni les femmes, ni les enfants ; et même les arbres ne doivent pas être coupés, les maisons ne doivent pas être détruites ; les civils qui n’ont pas combattu ne doivent pas être visés, la guerre n’est orientée que contre les combattants. Ceci est un degré très élevé de sélection même en temps de guerre.
En Islam, la guerre dans sa diversité ne signifie pas la destruction totale ou l’extermination des gens en vue d’obtenir la victoire, mais l’Islam tient compte de la sélection de ceux qui sont combattus et ceux qui sont tués en cas de guerre.
D’après l'Islam, les bonnes conduites morales peuvent succinctement se définir comme étant : le fait d’amener les instincts dans leurs caractéristiques à se conformer à l’ordre du Créateur.
Celui qui est doté de bons caractères est celui qui tient de bonnes paroles et accomplit de bonnes actions.
Les instincts, l’habitude et l’éducation influencent beaucoup les conduites morales.
extrait de "ceci est l' islam"
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